23/04/2017
Jack Kerouac, Livre des esquisses, 1952-954
Des bruits dans les bois
Caragou Caragine
criastouche, gobu,
bois-crache, trou-ou
boisvert, boisverts
Bzzbeille eskiliagou
arrang-câssez
craké-vieu
vert-oyant bzz
herbzza beille
Fruinionie
Fruiniôme
Démâchetefer
- — Griiazzh
Griayonj —
Ou — une mouche
mutine malmène
un brin d’herbe —
Ou — La fourmi vite
file sur une feuille —
Ou — Village abandonné
ma place dans l’éclaircie
Ou — Je suis mort
Ou — Je suis mort
parce que tout
est déjà arrivé
Je dois aller au-delà
dépasser cette mort
avancer
vers —
le sol
vers —
l’immensité
vers —
la mousse sur les
souches de Babylone
(…)
Jack Kerouac, Livre des esquisses, 1952-1954,
traduction Lucien Suel, La Table ronde, 2010,
- 100-102.
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22/04/2017
Dino Campana, Chants orphiques
La petite promenade du poète
J’erre dans les rues
Sombres étroites et mystérieuses :
Je vois derrière les fenêtres
Se montrer les Jeannes et Roses.
Sur les marches mystérieuses
Quelqu’un descend en titubant :
Derrière les carreaux luisants
Les commères font leurs commentaires.
…………………………………………
…………………………………………
La ruelle est solitaire :
Pas un chien : quelques étoiles
Dans la nuit au-dessus des toits :
Et la nuit me semble belle.
Et je chemine moi pauvret
Dans la nuit qui me fait rêver,
Mais la salive dans ma bouche
A un goût répugnant. Loin de la puanteur
Loin de la puanteur et le long des rues
Je chemine je chemine,
Déjà les maisons se font rares.
Voici l’herbe : je m’y couche
Et m’y roule comme un chien :
De très loin un ivrogne
Chante son amour aux volets.
Dino Campana, Chants orphiques, traduction
de Michel Sager, Seghers, 1971, p. 57.
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21/04/2017
Giacomo Leopardi, Poèmes et fragments
À soi-même
Or à jamais tu dormiras,
cœur harassé. Or est le dernier mirage,
que je crus éternel. Mort. Et je sens bien
qu’en nous des chères illusions
non seul l’espoir, le désir est éteint.
Dors à jamais Tu as
assez battu. Nulle chose ne vaut
que tu palpites, et de soupirs est indigne
la terre. Amertume et ennui,
non, rien d’autre, la vie ; le monde n’est que bosse.
Or calme-toi. Désespère
un dernier coup. À notre genre le Sort
n’a donné que le mourir. Méprise désormais
toi-même, la nature, et la puissance
brute inconnue qui commande au mal commun,
et l’infinie vanité du Tout.
Giacomo Leopardi, Poèmes et fragments, traduction
de Michel Orcel, La Dogana, 1987, p. 123.
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19/04/2017
Renée Vivien, La Vénus des aveugles
Chanson pour mon ombre
Droite et longue comme un cyprès,
Mon ombre suit, à pas de louve,
Mes pas que l’aube désapprouve.
Mon ombre marche à pas de louve,
Droite et longue comme un cyprès,
Elle me suit, comme un reproche,
Dans la lumière du matin.
Je vois en elle mon destin
Qui se resserre et se rapproche.
À travers champs, par les matins,
Mon ombre me suit comme un reproche.
Mon ombre suit, comme un remords,
La trace de mes pas sur l’herbe
Lorsque je vais, portant ma gerbe,
Vers l’allée où gîtent les morts.
Mon ombre suit mes pas sur l’herbe
Implacable comme un remords.
Renée Vivien, La Vénus des aveugles, dans Poésies complètes,
Librairie Alphonse Lemerre, 1944, p. 204-205.
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18/04/2017
Paul Éluard, Cours naturel
Passionnément
I
J'ai vraiment voulu tout changer
Sur l'herbe du ciel dans la rue
Parmi les linges des maisons
Partout
Elle jouait comme on se noie
Puis elle restait immobile
Pour que je referme sur elle
Les lourdes portes de l'impossible.
II
Le rire après jouer ayant mis à la voile
La table fut un papillon qui s'échappa.
III
Elle déchira sa robe
Elle embrassa
Une toilette neuve et nue.
IV
Dans les caves de l'automne
Elle fut tour à tour
La fleur neigeuse de la foudre
Et le charbon.
V
Dans la ville la maison
Et dans la maison de terre
Et sur la terre une femme
Enfant miroir œil eau et feu.
VI
Sa jeunesse lui donnait
Le pouvoir de vivre seule
Je n'ai pas su limiter
Mon cœur à sa seule poitrine.
VII
Rien que ce doux petit visage
Rien que ce doux petit oiseau
Sur la jetée lointaine où les enfants faiblissent
À la sortie de l'hiver
Quand les nuages commencent à brûler
Comme toujours
Quand l'air frais se colore
Rien que cette jeunesse qui fuit devant la vie.
Paul Éluard, Cours naturel [1938], dans Œuvres complètes I, préface et chronologie de Lucien Scheler, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1968, p. 803-804.
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17/04/2017
Anna Akhmatova, Requiem
Dédicace
Devant ce malheur les montagnes se courbent
Et le grand fleuve cesse de couler.
Puissants sont les verrous des geôles,
Et derrière, il y a les trous du bagne
Et la tristesse mortelle.
C'est pour les autres que souffle la brise fraîche,
C'est pour les autres que s'attendrit le crépuscule _
Nous n'en savons rien, nous sommes partout les mêmes,
Nous n'entendrons plus rien
Hormis l'odieux grincement des clefs
Et les pas lourds des soldats.
Nous nous levions comme pour les matines,
Dans la Capitale ensauvagée nous marchions,
Pour nous retrouver plus inanimées que les morts.
Voici le soleil plus bas, la Néva plus brumeuse
Et l'espoir nous chante au loin, au loin.
Le verdict... D'un coup jaillissent des larmes.
Déjà elle est retranchée du monde,
Comme si de son cœur on avait arraché la vie,
Ou comme si elle était tombée à la renverse.
Pourtant elle marche... titube... solitaire
Où sont à présent les compagnes d'infortune
De mes deux années d'épouvante ?
Que voient-elles dans la bourrasque sibérienne,
À quoi rêvent-elles sous le cercle lunaire ?
Je leur envoie mon dernier salut.
Mars 1940
Anna Akhmatova, Requiem, traduit du russe par Paul Valet,
éditions de Minuit, 1966, p. 17.
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16/04/2017
Erwann Rougé, L'enclos du vent
la brûlure a une odeur de fleuve
elle bascule sur l’autre rive
noue et délivre
le toucher des genoux et des épaules
guette
ce qui se met en déséquilibre
elle croit qu’elle mène la lumière
sous la langue
veut le retour d’une pluie
Erwann Rougé, L’enclos du vent, photographies
Magali Ballet, éditions isabelle sauvage, 2017, np.
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15/04/2017
Nicolas de Staël, Lettres 1926-1955
À Jacques Dubourg, Le Lavandou, juin 1952
(…)
Je ne peux pas prévoir ce que je ferai demain, mais pour l’instant je suis au maximum du plan aux confins de la toile vierge, je veux dire que la surface peinte tente sa forme comme si elle était encore vierge, mille écueils, l’informe lorsque la forme n’a pas été vue ailleurs et l’absence de je ne sais quoi auquel on est habitué.
La composition va du rythme touché au tout le moins touché possible évidemment.
Mais tout cela tient à je ne sais quel alphabet dont on ne perçoit qu’une partie.
D’autre part, il s’agit toujours et avant tout de faire de la bonne peinture traditionnelle et il faut se le dire tous les matins, tout en rompant la tradition en toute apparence parce qu’elle n’est même pour personne.
Que voulez-vous, je crois aux circonstances dont naît l’œuvre d’art, alors tout cela apparaît confus, mais on s’apercevra un jour au hasard que j’évolue logiquement et que chaque tableau pour moi est un tout, alors cela rentrera dans l’ordre et l’on ne demandera pas à ma peinture ce qu’aucune autre n’a pu et ne donnera jamais.
Nicolas de Staël, Lettres 1926-1955, éditons Georges Viatte, Le bruit du temps, 2014, p. 324-325.
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14/04/2017
Aragon, Henri Matisse, roman
À quel moment précis de l’histoire de l’homme apparaît la représentation du visage humain, la science ne nous l’apprend pas d’une façon précise. On sait, on croit savoir, par les traces laissées dans els pierres, les ardoises, que les premiers artistes de l’humanité fixèrent d’abord les formes des bêtes qu’ils chassaient, puis que le chasseur lui-même apparut. Mais comment il s’isola, dans le développement des sociétés primitives, la bête poursuivie disparaissant au point que le corps, puis le visage du chasseur, devint le sujet de l’intérêt essentiel de l’art, c’est ce que, jusqu’à ce jour, les spécialistes n’ont pas exactement su ou désiré nous dire. Ils n’ont pas suivi, parallèlement au développement des sociétés humaines, les mouvements divers de l’intérêt du sculpteur ou du peintre pour sa propre apparence et celle de son espèce. Ils n’ont pas expliqué pourquoi ni comment il est apparu d’importance à ces hommes qui avaient le don de figurer, d’appliquer plutôt ce don à ceci qu’à cela , ils n’ont pas débrouillé l’enchevêtrement des contradictions de l’art, aujourd’hui qui s’éloigne de la représentation humaine, pour demain y revenir, qui en fait ici l’accessoire du tableau ou là son objet essentiel.
Aragon, Henri Matisse, roman, Quarto/Gallimard, 1998 (1971), p. 427-428.
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13/04/2017
e. e. cummings, 95 poèmes
16
au temps des jonquilles (au courant
que l’on vit pour devenir grand)
oubliant pourquoi, rappelle-toi comment
au temps des lilas qui conseillent
c’est afin de rêver qu’on veille
rappelle-toi comment (oubliant pareil)
au temps des roses (qui stupéfient
notre ici maintenant de paradis)
oubliant les mais, rappelle-toi les oui
au temps de ces choses bien plus douces
que tout ce qui à l’esprit touche
rappelle-toi chercher (oubliant qu’on trouve)
et dans un mystère qui sera
(quand le temps du temps nous délivrera)
m’oubliant rappelle-toi de moi
e. e. cummings, 95 poèmes, traduit et présenté
par Jacques Demarcq, Points/Seuil, 2006, p. 44.
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12/04/2017
François Heusbourg, Zone inondable
I
Lentement
tout se déplace
on croyait tenir la réalité
lentement au milieu
au milieu des voitures
je rentre sous l’orage au milieu
des voitures qui dérivent
entre les rues
seul au milieu
de mon eau je rentre
dans le courant qui traverse
l’appartement
jusqu’aux chevilles
et soudain c’est comme
jusqu’au cou
rien respire
le vent
pousse à travers l’appartement
l’eau mon salon mes souliers
ma porosité
l’eau par-dessus les objets
de chaque côté des murs
à travers
jusqu’aux chevilles et jusqu’au cou
j’aide l’eau à passer
je fais le courant
dans la rivière de mon appartement
(…)
François Heusbourg, Zone inondable,
Æncrages & Co, 2017, np.
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11/04/2017
Georges Bataille, L'expérience intérieure
(…)
Il y a quinze ans de cela (peut-être un peu plus), je revenais je ne sais d’où, tard dans la nuit. La rue de Rennes était déserte. Venant de Saint-Germain, je traverserai la rue du Four (côté poste). Je tenais à la main un parapluie ouvert et je crois qu’il ne pleuvait pas. (Mais je n’avais pas bu : je le dis, j’en suis sûr.) J’avais ce parapluie ouvert sans besoin (sinon celui dont je parle plus loin). J’étais fort jeune alors, chaotique et plein d’ivresses vides : une ronde d’idées malséantes, vertigineuses, mais pleine déjà de soucis, de rigueur, et crucifiantes, se donnaient cours… Dans ce naufrage de la raison, l’angoisse, la déchéance solitaire, la lâcheté, le mauvais aloi trouvaient leur compte : la fête un peu plus loin recommençait. Le certain est que cette aisance, en même temps l’ « impossible » on heurté éclatèrent dans ma tête. Un espace constellé de rires ouvrit son abîme obscur devant moi. À la traversée de la rue du Four, je devins dans ce « néant » inconnu, tout à coup… je niais ces murs gris qui m’enfermaient, je me ruai dans une sorte de ravissement. Je riais divinement : le parapluie descendu sur ma tête me couvrait (je me couvris exprès de ce suaire noir). Je riais comme peut-être on n’avait jamais ri, le fin fond de chaque chose s’ouvrait, comme si j’étais mort.
Georges Bataille, L’expérience intérieure, dans Œuvres complètes, V, 1, Gallimard, 1973, p. 46.
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10/04/2017
Thomas Kling, Échange longue distance
Masques
1913 en Papouasie-Nouvelle-Guinée depuis longtemps les
fleuves et les montagnes sont nommés d’après les Hohenzollern.
la tête de l’étranger ronronne et attribue. pour des choses
nouvelles lointaines de nouveaux noms et voici les
langues qui se mélangent. dans la bouche de l’étranger un goût
nouveau comme coprah ou casoar. cela va bien avec le casque, et
de nouveaux masques fument des flots marécageux
sur la langue solennelle de l’occident. les palais
les voiles battent au vent frais d’outremer. berlin —
la langue — île fraiche des morts qui s’élève des marais
fiévreux de la marche l’île claque et déjà les
mots arrivent au loin. les fruits du sud tombent
de la ville hors de sa bouche. de ça la nouvelle langue est
intarissable quelque peu transformée : tous parlent soudain
comme les papous latmul, la langue de cour la bouche comme outre-mer, comme lueur. ainsi se déverse le sepik se jette dans le rhin.
Thomas Kling, Échange longue distance, traduit de l'allemand par Aurélien Galateau, éditions Unes, 2016, p. 64.
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09/04/2017
Henri Michaux, Façons d'endormi, façons d'éveillé
Dans les moments où, trahi par les muscles amollis, je me sens le plus incapable de bouger, c’est alors que je me transporte au-dehors.
Profitant de l’étonnante liberté retrouvée au moment où elle paraissait perdue, je m’élance au-dehors, non je jaillis plutôt que je ne m’élance, ce n’est pas pour aller à la porte ou à la fenêtre mais plutôt sur les murs, ou bien au plafond, et sans me servir de mes pieds ni d’aucun de mes membres. Les continuité, et discontinuités ne m’affectent plus, comme elles font à l’ordinaire.
Ainsi d’emblée je suis dans la pièce voisine, dans une autre, ou dans la rue.
Oui, quand étendu, emmailloté dans ma fatigue, les membres rigides, je suis tel un cadavre, c’est alors que je suis le plus actif — le plus libre. Noué, je suis dénoué.
Henri Michaux, Façons d’endormi, façons d’éveillé, II, dans Œuvres complètes, III, Pléiade Gallimard, 2004, p. 531.
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08/04/2017
Pétrarque, Le Chansonnier
CCLXXII
La vie s’enfuit et ne s’arrête une heure,
et la mort vient derrière à grand’journées,
et le présent, et les choses passées
guerre me font, et encore les futures,
et souvenir et attente m’afflige
de part et d’autre ; aussi en vérité,
si je n’avais de moi-même pitié,
déjà serai de ces tourments sorti.
À l’esprit me revient le peu de bien
que reçut mon cœur triste ; et d’autre part
vois contre mon voyage les vents irrités,
je vois tempête au port, et déjà las
mon nocher, et rompus mâts et haubans,
et les beaux feux que contemplais, éteints.
Pétrarque, Le Chansonnier, traduction,
Introduction et notes Gérard Genot, Aubier
Flammarion, 1969, p. 203.
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