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24/12/2017

Fabienne Courtade, corps tranquille étendu

Courtade Fabienne.jpg

Je choisis une année en été

Pour lire les papiers collés

je n’en dis pas un mot

 

le livre m’est apparu

 

au cours des nuits

devant moi

posé sur l’étagère

l’année n’en finit pas

 

septembre 2012

 

Il perd se voix

 

Je tiens sa main

 

le souffle manque

 

il ne tient plus rien

 

rien ne tient à moi

 

Il s’assoit à grand-peine sur le bord du lit

Dans l’échelle de douleur

on peut s’installer   dans la case 7

 

La première fois que je l’ai vu

Il avait un large tache rouge

Sur sa chemise

 

Au milieu du cœur

 

Un verre de vin renversé

 

Fabienne Courtade, corps tranquille étendu,

Flammarion, 2017, p. 14-15.

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