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12/07/2021

Roger Gilbert-Lecomte, Rimbaud

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Celui qui a vidé sa conscience de tous les images de notre faux monde qui n’est pas un vase clos peut attirer en lui, happées par la succion du vide, d’autres images venues hors de l’espace où l’on respire et du temps où le cœur bat, souvenirs immémoriaux ou prophéties fulgurantes, qu’il atteindra par une chasse d’angoisse froide. En un instant l’univers de son corps est mort pour lui : je n’ai jamais pu crfoire quand je fermais les yeux que tout restait en place. Je ferme les yeux. C’est la fin du monde. Il ouvre les yeux. Et quand tout fut détruit, tout était encore en place, mais l’éclairage avait changé. Quel silence, bon dieu, quel silence.

 

Roger Gilbert-Lecomte, Rimbaud, Lurlure, 2021, p.30.

28/05/2021

Gabrielle Althen, La fête invisible

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                  Un souffle a déplacé la limite du foyer  Rimbaud

 

   La tentation n’est guère ordinaire pour beaucoup de savoir que le monde est une chance. Je reconnais à notre décharge commune que les couleurs alentour rentaient plutôt leurs griffes. Elles s’étaient assoupies et, sans être mièvres pour autant, tiraient sur une sorte de gris malléable. J’avais déjà couché l’attelage du vent et décidai de suivre mon désir. Il faut savoir aussi que les grandes pentes décisives commencent à nos pieds. De fait, par-dessus ce précipice, une grande boule de joie ébouriffante se présentait. C’était une offre. C’était l’offre. « Montez vite, je vous prie, montez vite », ai-je eu le temps de crier à ceux qui préféraient l’ennui, mais ils aimaient mieux demeurer des badauds. La joie laissait s’échapper l’absolu de ses flammèches et le ciel pendre ses mains languides. Bientôt fut passé ce char de lumière et de vent. On ne vit plus qu’un fût de bois, crayon ou pilier de cathédrale, dressé tout seul, juste à côté. Il semblait toutefois fiable comme un ange et je compris qu’il avait servi de tuteur à mon désir. L’océan de la création soulevait ses montagnes, elles aussi malléables, et la vie, à tous, faisait signe d’entrer.

 

Gabrielle Althen, La fête invisible, Gallimard, 2021, p. 86.

19/10/2020

Saint-John Perse, Vents

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I

 

C’était de très grands vents sous toutes faces de ce monde,

De très grands vents en liesse par le monde, qui n’avaient d’aire ni de gîte,

Qi n’avaient gardé ni mesure, et nous laissaient hommes de paille,

En l’an de paille sur leur erre... Ah ! oui, de très grands vents sur toutes faces de vivants !

 

Flairant la pourpre, le cilice, flairant l’ivoire et le tesson, flairant le monde entier des choses,

Et qui couraient à leur office sur nos plus grands versets d’athlètes, de poètes,

C’était de très grands vents en quête sur toutes pistes de ce monde,

Sur toutes choses périssables, sur toutes choses saisissables, parmi le monde entier des choses...

[...]

 

Saint-John Perse, Vents, dans Œuvres complètes, Pléiade/Gallimard,1971, p.179.

02/10/2020

Jacques Roubaud, Octogone

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                 Les objets

 

Les objets appartiennent à plusieurs espaces

À la géométrie différente

À la métrique différente

Plusieurs espaces qui se chevauchent

S’interpénètrent

Se recouvrent, se contredisent, se combattent

 

D’où cet air provisoire qu’a le monde

Comme s’excusant

 

Jacques Roubaud, Octogone, Gallimard, 2014, p. 283.

29/09/2020

Philippe Jaccottet, Airs

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        Monde

 

Poids des pierres, des pensées.

 

Songes et montagnes

n’ont pas même balance

 

Nous habitons encore un autre monde

Peut-être l’intervalle

 

 

Fleurs couleur bleue

bouches endormies

sommeil des profondeurs

 

Vous pervenches en foule

parlant d’absence au passant

 

 

Sérénité

 

L’ombre qui est dans la lumière

pareille à une fumée bleue

 

Philippe Jaccottet, Airs, dans Œuvres,

Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard,

2014, p. 438.

17/06/2020

Maurice Maeterinck, L'intelligence des fleurs

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Nous avons mis longtemps un assez sot orgueil à nous croire des êtres miraculeux, uniques et merveilleusement fortuits, probablement tombés d’un autre monde, sans attaches certaines avec le reste de la vie, et, en tout cas, doués d’une faculté insolite, incomparable, monstrueuse. Il est bien préférable de n’être point si prodigieux, car nous avons appris que les prodiges ne tardent pas à disparaître dans l’évolution normale de la nature. Il est bien plus consolant d’observer que nous suivons la même route que l’âme de ce grand monde, que nous avons mêmes idées, mêmes espérances, mêmes épreuves et presque — n’était notre rêve spécifique de justice et de pitié, — mêmes sentiments. Il est bien plus tranquillisant de  s’assurer que nous employons pour améliorer notre sort, pour utiliser les forces , les occasions, les lois de la matière, des moyens exactement pareils à ceux dont elle use pour éclairer et  ordonner ses régions insoumises et inconscientes ;  qu’il n’y en a pas d’autre, que nous sommes dans la vérité, que nous sommes bien à notre place et chez nous dans  cet univers pétri de substances inconnues, mais dont la pensée est non pas impénétrable, mais analogue ou conforme à la nôtre.

 

Maurice Maeterlinck, L‘intelligence des fleurs, illustrations de Cécile A. Holdban, La part commune, 2020, p. 108.

03/03/2020

Antoine Emaz, Lichen, lichen

                                       En hommage à Antoine Emaz, disparu le 3 mars 2019

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Lyrisme : le terme me gêne aux entournures à cause de son lien au chant. Char : « aucun oiseau ne chante dans un buisson de questions ». On m’accordera sans peine que l’époque est buissonneuse.

 

On ne va pas faire comme si... Ce monde est sale. Et il n’en est pas d’autre. Au bout de la critique, ce n’est pas du chant qui vient ; dans l’effondrement de la louange et de l’espoir naît une parole tentée malgré, fragile, mais sûre de sa mémoire. Une parole qui ne tient que parce que c’est elle ou rien. Et rien, ce serait pire, non ?

 

Prenons la poésie comme une question ouverte ; autant qu’elle le reste, c’est plus simple. Quand on en vient aux principes, on n’est jamais très loin des gourdins, massues, matraques...

 

Qu’il y ait une fenêtre n’enlève pas les murs.

 

 Antoine Emaz, Lichen, lichen, Rehauts, 2003, p. 13, 21, 26, 34.

©Photo T. H., mars 2007.

08/08/2019

Emmanuel Moses, Il était une demi-fois

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          Pour avoir l’air intelligent

          Il suffit de fumer la pipe

   De prendre une expression sérieuse

De lire un gros livre en marchant dans la rue

          Mais si vous voulez être intelligent

Suivez du regard le mouvement des nuages dans le ciel bleu

          Regardez les feuilles d’or sur le trottoir

Écoutez le chant des oiseaux, rossignol, chouette ou corbeau

          Bref, ouvrez grand vos yeux et vos oreilles

          Au monde splendide qui vous entoure

 

Emmanuel Moses, Il était une demi-fois, illustrations

Maurice Miette, Lanskine, 2019, p. 28.

01/11/2017

Christian Prigent, Journal

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27/08 [2017) (écrire / ne pas écrire)

 

Les longues périodes (des mois parfois) sans « écrire » (écrire vraiment : creusement des mémoires, parcours des archives, lectures tout entières programmées par leur utilité pour le travail en cours, effort acharné au style, poursuite de l’expression sensorielle « juste », élaboration des tensions, phrase/phrasé, soucis techniques de composition, séances régulières et longues, perspective de « livre » — publication)…

Ces phases m’ont toujours enfoncé dans des états péniblement dépressifs. Sans doute parce que peu à peu, alors, s’en va toute chance de prise symbolique, toute initiative souveraine, toute possibilité de résistance à la pression paradoxalement dé-réalisante du dehors (le « monde » saturé de représentations, la « réalité » toujours-déjà fixée en mots et images, le lieu commun où s’évanouit et s’aliène la singularité sensible de l’expérience.

Du monde, alors, je ne comprends plus rien, il flotte devant moi et en moi comme un nuage fuyant, ce n’est qu’un paysage flou. C’est comme si tout sens et toute vie m’abandonnent. Ne reste qu’une pénible sensation de débilité et de déréliction, sans doute à chaque fois arrivée (misérablement avivée pour autant que mêlée de honte, de sentiment du ridicule), par la terreur, inscrite au plus profond de moi, de la perte d’amour, d’abandon, de ce que j’ai appelé un jour la « seulaumonditude » : je ne suis pas « au monde », le monde n’est plus ni en ni à « moi », etc.

 

Christian Prigent, Journal (extraits), Sitaudis, 2017.

 

 

10/03/2017

Pierre Silvain, Les chiens du vent, encres de Jean-Claude Pirotte

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Sous la poussière il retrouve

L’ardoise d’enfance fêlée

Avec les griffures intactes

Proclamant sa détresse d’être

Celui qui toujours demeure

Au seuil du monde déchiffrable

Dans l’attente d’une aveuglante

Révélation ou d’un anéantissement

Rien n’a changé

Tout continue de se refuser

Là derrière

 

Pierre Silvain, Les chiens du vent, encres

de Jean-Claude Pirotte, Cadex, 2002, p. 62.

18/11/2015

Yasmina Reza, Dans la luge d'Arthur Schopenhauer

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Serge Othon Weil à Ariel Chipman

On vit dans un système compassionnel où il faut du drame partout. Tu peux me dire pourquoi on n’a pas organisé une fête nationale pour la fermeture du dernier puits de mine ? On a du charbon sous nos pieds et on n’a plus besoin d’envoyer des pauvres gars à six cents mètres sous terre pour essayer de l’extraire en chopant la silicose et en loupant le coup de grisou. Au lieu de quoi on a eu droit à un discours larmoyant sur le registre c’est une partie de l’histoire ouvrière qui disparaît. Mais merde, tant mieux ! Tu voudrais toi avoir tes enfants au fond de la mine, c’est extraordinaire de vivre dans un pays qui a du charbon sous ses pieds et qui peut se passer d’aller le chercher, qui n’a plus besoin d’envoyer des gens se glisser comme des rats dans des galeries pour donner des coups de marteau-piqueur dans un truc dégueulasse. Le monde s’améliore, qu’on le veuille ou non.

 

Yasmina Reza, Dans la luge d’Arthur Schopenhauer, Folio Gallimard, 2015 (Albin Michel, 2003), p. 41.

19/09/2015

Ingeborg Bachmann, Toute personne qui tombe a des ailes

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                                 Une sorte de perte

 

Utilisés en commun : des saisons, des livres et une musique.

Les plats, les tasses à thé, la corbeille à pain, des draps et un lit.

Un trousseau de mots, de gestes, apportés, employés, usés.

Respecté un règlement domestique. Aussitôt dit. Aussitôt fait. Et toujours tendu la main.

 

De l’hiver, d’un septuor viennois et de l’été je me suis éprise.

De cartes, d’un nid de montagne, d’une plage et d’un lit.

Voué un culte aux dates, déclaré les promesses irrévocables,

porté aux nues un Quelque chose et pieusement vénéré un Rien,

 

(_ le journal plié, la cendre froide, un message sur un bout de papier)

intrépide en religion car ce lit était l’église.

 

La vue sur la mer produisait ma peinture inépuisable.

Du haut du balcon il fallait saluer les peuples, mes voisins.

Près du feu de cheminée, en sécurité, mes cheveux avaient leur couleur extrême.

Un coup de sonnette à la porte était l’alarme pour ma joie.

 

Ce n’est pas toi que j’ai perdu,

c’est le monde.

 

Ingeborg Bachmann, Toute personne qui tombe a des ailes (poèmes 1942-1967), édition, introduction et traduction François Rétif, Poésie / Gallimard, 2015, p. 437 et 439.

23/06/2015

François Muir, Le jeûne de la vallée

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Liens

 

Tel tracé aux pétales,

Aux courses filantes

La demeure sous les mains,

Épanouie, quelle rose

Innocente au venin ?

Sous la bise, le sable

Se tourne aveugle

Le chandelier, l’équarrisseur

Ce dehors du monde

Au levant réfracté

N’est-il d’autre semis ?

En joue, martèle l’enclume

De notre semence, à quelle encablure

résonne ce pas, ruines de l’orbe ?

 

Cailloux

 

Mutins,

Boyaux sous l’humus des forêts,

Rampent et colloquent

Espiègles,

L’étendard dressé,

S’échappent en comptines

Sur les digues apparaissent,

Ogres inaltérés

Bas serpes et dagues,

Au salut du semeur

En sa retraite, l’homme de cirque,

Tintant cailloux,

D’or les blasons

Que nul ne possède

 

François Muir, Le jeûne de la vallée, La Lettre volée,

2015, p. 16 et 25.

07/12/2014

Jean Genet, L'atelier d'Alberto Giacometti

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   Tout homme aura peut-être éprouvé cette sorte de chagrin, sinon la terreur, de voir comme le monde et son histoire semblent pris dans un inéluctable mouvement, qui s'amplifie toujours plus, et qui ne paraît devoir modifier, pour des fins toujours plus grossières, que les manifestations visibles du monde. Ce monde visible est ce qu'il est, et notre action sur lui ne pourra faire qu'il soit absolument autre. On songe donc avec nostalgie à un univers où l'homme, au lieu d'agir aussi furieusement sur l'apparence visible, se serait employé à s'en défaire, non seulement à refuser toute action sur elle, mais à se dénuder assez pour découvrir ce lieu secret, en nous-même, à partir de quoi eût été possible une aventure humaine toute différente. Plus précisément morale sans doute. Mais, après tout, c'est peut-être à cette inhumaine condition, à cet inéluctable agencement, que nous devons la nostalgie d'une civilisation qui tâcherait de s'aventurer ailleurs que dans le mensurable. C'est l'œuvre de Giacometti qui me rend notre univers encore plus insupportable, tant il semble que cet artiste ait su écarter ce qui gênait son regard pour découvrir ce qui restera de l'homme quand les faux-semblants seront enlevés. Mais à Giacometti aussi peut-être fallait-il cette inhumaine condition qui nous est imposée, pour que sa nostalgie en devienne si grande qu'elle lui donnerait la force de réussir dans sa recherche.

 

Jean Genet, L'atelier d'Alberto Giacometti, dans Œuvres complètes, V, Gallimard, 1979, p. 41.

03/11/2014

Norma Cole, Avis de faits et de méfaits, traduit par Jean Daive : recension

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   Jean Daive (que Norma Cole a traduit en anglais) a choisi des poèmes dans deux recueils publiés en 2009 aux États-Unis, 38 dans 14000 facts et 23 More facts, auxquels s'ajoute en ouverture un poème en mémoire de Derrida. Dans sa présentation, il définit ces faits comme des « bris et débris, somme implosée d'une existence en son commencement » ; c'est dire le caractère disparate des énoncés : dans ces poèmes courts de trois (parfois quatre) strophes, chacune le plus souvent entre deux et quatre vers, le monde apparaît en effet souvent comme un ensemble d'éléments sans aucun lien les uns avec les autres.

   Le lecteur avance dans le livre en passant d'un contenu à l'autre, du "nous" au "je", avec des changements incessants d'éclairage, et il connaît dans quelques poèmes une difficulté à comprendre comment associer les éléments des vers, ou plutôt il s'aperçoit que plusieurs solutions sont possibles et qu'elles sont à accepter ensemble ; dans « éclats de pensée / alignés // petits navire / ils s'illuminent », "alignés" qualifie aussi bien "éclats" que "navires", et le statut de "ils" est également ambigu, le pronom renvoyant à "navires" ou à "éclats". Ailleurs, il est impossible de lier deux vers successifs qui renvoient à des réalités éloignées, comme dans la suite « ombres gris foncé» / met-il des jambières ». Ici et là, le lien entre deux vers pourrait être fait, mais l'absence de contexte conduit à les délier et à lire des faits isolés : « N'attends pas que je dise autre chose / Terre brûlée ingrate ». À côté de ces passages brutaux, des vers sont inachevés, suspendus, comme si le fait n'avait pu être saisi entièrement ou qu'un autre avait pris plus d'importance et avait supplanté sa perception. Le trouble est entier quand ce qui est dit — ce qui est dit est un fait — n'est pas interprété correctement, que "il" comprend A au lieu de B.

   "Il" ? Quels personnages apparaissent dans l'accumulation des notations ? Dans la plupart des poèmes, les faits sont donnés sans être pris en charge, mais dans une partie d'entre eux un "je" et un ""tu" sont introduits, un "nous" livre une donnée personnelle (« Nous avons / toujours été // un village / baleinier ») : autres faits que ces discours rapportés, bribes arrachées au flot des paroles. La présence d'allusions à des poètes (Éluard, avec « terre bleue ») et à des personnages de la mythologie gréco-latine (Hermès, Vénus) élargit le champ du monde et renvoie aussi au passé — « Vénus, une tranche / de temps / au-delà des mots ».

   Le rassemblement de faits, leur accumulation ne font pas que tenter de restituer quelque chose des cahots de la vie, de donner ainsi un sens à des milliers d'éléments disjoints : ils interrogent la manière de vivre le temps. Après l'observation d'oiseaux qui se déplacent dans un arbre, vient la question « [...] quand / commence / le passé  ? » et un essai de réponse, « quelque chose // en suspens / qui fut / est loin ». Reste une inconnue, comment aller du passé au présent ? pas de continuité, seulement une divagation continue, une absence de narrativité : réunir des faits, quels qu'ils soient, ne pas se soucier de les ordonner, livrer un « récit infini » ; Il y a toujours la possibilité de dire alors même que l'on vit le monde comme défait, « Les limites de la / langue ne sont pas / les limites de ce / monde dévasté ». Et l'écriture impose une unité, toujours fragile sans doute, mais réelle ; à côté de la récurrence du verbe "tuer" et de faits tragiques s'imposent d'autres notations relatives à la musique et à la lumière (« illuminer », « étoiles », « source lumineuse », etc.).

 

Norma Cole, Avis de faits et de méfaits, présenté et traduit par Jean Daive, Corti, 2014, 152 p., 17 €.

Recension publiée sur Sitaudis le 28 octobre 2014.