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25/12/2023

Roger Gilbert-Lecomte, Haïkaïs

 

       

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       Haïkaïs (2)

 

L’aube — Chante l’alouette —

Le ciel est un miroir d’argent

         Qui reflète des violettes

 

La nuit — L’ombre du grand noyer

est une tache d’encre aplatie

         au velours bleu du ciel

 

Vie d’un instant…

J’ai vu s’éteindre dans la nuit

L’éternité d’une étoile

 

Roger Gilbert-Lecomte, Œuvres complètes, II,

Poésie, Gallimard, 1977, p. 127.

Roger Gilbert-Lecomte, Haïkaïs

 

       

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       Haïkaïs (2)

 

L’aube — Chante l’alouette —

Le ciel est un miroir d’argent

         Qui reflète des violettes

 

La nuit — L’ombre du grand noyer

est une tache d’encre aplatie

         au velours bleu du ciel

 

Vie d’un instant…

J’ai vu s’éteindre dans la nuit

L’éternité d’une étoile

 

Roger Gilbert-Lecomte, Œuvres complètes, II,

Poésie, Gallimard, 1977, p. 127.

24/12/2023

Roger Gilbert-Lecomte, Poésie

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              Haïkaïs

 

Tous ces verts marronniers pansus

Se moquent entre eux du noyer

Qui n’a pas encore de feuilles

 

Sur l’Avril de vert feuillu

         Bruine et ciel sale

                     — Triste…

 

Dans le ciel de cendre

Comme un dernier tison

La petite étoile

 

Roger Gilbert-Lecomte, Œuvres

complètes, II, Poésie, Gallimard,

1977, p. 132.

12/07/2021

Roger Gilbert-Lecomte, Rimbaud

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Celui qui a vidé sa conscience de tous les images de notre faux monde qui n’est pas un vase clos peut attirer en lui, happées par la succion du vide, d’autres images venues hors de l’espace où l’on respire et du temps où le cœur bat, souvenirs immémoriaux ou prophéties fulgurantes, qu’il atteindra par une chasse d’angoisse froide. En un instant l’univers de son corps est mort pour lui : je n’ai jamais pu crfoire quand je fermais les yeux que tout restait en place. Je ferme les yeux. C’est la fin du monde. Il ouvre les yeux. Et quand tout fut détruit, tout était encore en place, mais l’éclairage avait changé. Quel silence, bon dieu, quel silence.

 

Roger Gilbert-Lecomte, Rimbaud, Lurlure, 2021, p.30.

07/10/2015

Roger Gilbert-Lecomte, Œuvres complètes, II, Poésie

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Dans les yeux de la nuit

 

Une femme s’endort sur un toit c’est la nuit

Abandonnée antique au péril du vertige

Aux traîtrises rêveuses des gestes du sommeil

Songeuse ensevelie en glissades mortelles

Sur le haut toit déserte glace tendue face à l’espace

Sur le zinc oxydé de vieux soleil tueur

Et de lune ancienne empoisonneuse en larmes

La grande somnambule y crie de tous ses ongles

De ses doigts déments naissent des diamants crissants

Et des gouttes de sang qui chantent en dansant

La danse en perles du mercure

Vers la femme qui dort sur le monstre du vide

Une cheminée fume un nuage en haillons

Dans la soie noire de la suie le vent des nuits

Dresse une tente errante

Creuse l’antre céleste nomade

Pour l’adoration des yeux prodigieux

De la femme endormie aux paupières battantes

Ses trop longs cils vibrants émeuvent les rayons

Des étoiles rétractiles

C’est la nuit la dormeuse un œil clos l’autre ouvert

Tout le monde à jour contre ce qu’elle voit .

 

Roger Gilbert-Lecomte, Œuvres complètes, II, Poésie,

édition établie par Jean Bollery, Gallimard, 1977, p. 74.

06/07/2014

Roger Gilbert-Lecomte, Œuvres complètes II

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          Haïkaïs 

 

L'aube — Chante l'alouette. —

Le ciel est un miroir d'argent

Qui reflète des violettes.

 

 

Le soleil en feu tombe dans la mer ;

des étincelles :

Les étoiles !!

 

 

Oh ! la pleine lune sur le cimetière.—

Noirs les ifs — Blanches les tombes —

Mais en dessous ?...

 

 

Les yeux du Chat :

Deux lunes jumelles

Dans la nuit.

 

 

La nuit. — L'ombre du grand noyer

est une tache d'encre aplatie

au velours bleu du ciel.

 

 

Vie d'un instant...

J'ai vu s'éteindre dans la nuit

L'éternité d'une étoile.

 

 

La cathédrale dans les brumes :

Un sphinx à deux têtes, accroupi

dans une jungle de rêve.

 

 

J'ai vu en songe

Des splendeurs exotiques de soleil

Matin gris. — Le ciel est une chape de plomb.

 

 

     Morte la Déesse,

     dansons en rond !!

Mais, mes rêves aussi sont morts...

 

 

Roger Gilbert-Lecomte,  Œuvres complètes II,

édition établie par Jean Bollery, avant-propos

de Pierre Minet, Gallimard, 1977, p. 127-128.

05/11/2011

Roger Gilber-Lecomte, Haïkaïs, dans Œuvres complètes II

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                  Haïkaïs

 

 

L'aube — Chante l'alouette. —

Le ciel est un miroir d'argent

         Qui reflète des violettes.

 

 

Le soleil en feu tombe dans la mer ;

                  des étincelles :

                  Les étoiles !!

 

 

Oh ! la pleine lune sur le cimetière.—

         Noirs les ifs — Blanches les tombes —

                  Mais en dessous ?...

 

 

Les yeux du Chat :

Deux lunes jumelles

         Dans la nuit.

 

 

La nuit. — L'ombre du grand noyer

est une tache d'encre aplatie

         au velours bleu du ciel.

 

 

Vie d'un instant...

J'ai vu s'éteindre dans la nuit

L'éternité d'une étoile.

 

 

La cathédrale dans les brumes :

Un sphinx à deux têtes, accroupi

dans une jungle de rêve.

 

 

J'ai vu en songe

Des splendeurs exotiques de soleil

Matin gris. — Le ciel est une chape de plomb.

 

 

     Morte la Déesse,

     dansons en rond !!

Mais, mes rêves aussi sont morts...

 

 

Roger Gilbert-Lecomte,  Œuvres complètes II, édition établie par Jean Bollery, avant-propos de Pierre Minet, Gallimard, 1977, p. 127-128.