27/11/2019
Emily Dickinson, Un ciel étranger
La Douleur — agrandit le Temps —
Les siècles s’enroulent dans
L'infime Circonférence
D’un simple Cerveau —
La Douleur contracte — le Temps —
Occupées par la détonation
Les Gammes d’Éternités
Sont comme n’existant pas —
Emily Dickinson, Un ciel étranger,
traduction François Heusbourg,
éditions Unes, 2019, p. 45.
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10/06/2018
Geoffrey Squires, Silhouettes
Eau grise
une petite butte d’arbres
à quoi penses-tu on
ne peut pas demander ça
c’est si bien d’être à l’écart de tout le monde
le doux champ de son ventre
fragile chaleur d’été
juste naturel
Grey water
a little spit of trees
what are you thinking
not allowed to sak that
how nice to be away from anywhere
the soft fiel of her belly
frail summer heat
only natural
Geofrey Squires, Silhouettes, traduction
François Heusbourg,Unes, 2018, p. 21 et 20.
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12/04/2017
François Heusbourg, Zone inondable
I
Lentement
tout se déplace
on croyait tenir la réalité
lentement au milieu
au milieu des voitures
je rentre sous l’orage au milieu
des voitures qui dérivent
entre les rues
seul au milieu
de mon eau je rentre
dans le courant qui traverse
l’appartement
jusqu’aux chevilles
et soudain c’est comme
jusqu’au cou
rien respire
le vent
pousse à travers l’appartement
l’eau mon salon mes souliers
ma porosité
l’eau par-dessus les objets
de chaque côté des murs
à travers
jusqu’aux chevilles et jusqu’au cou
j’aide l’eau à passer
je fais le courant
dans la rivière de mon appartement
(…)
François Heusbourg, Zone inondable,
Æncrages & Co, 2017, np.
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11/09/2016
Geoffrey Squires, Poème en trois sections
Pierres dans l’obscurité, formes
perçues plutôt que vues, inertes comme des animaux
endormis au milieu d’un champ ou le long de la route
où l’on avance avec précaution, frayant un chemin vers la maison
à travers l’herbe noire
Rocks in the darkness, shapes
sensed rather than seen, inert like animals
asleep in the middle of a field or by the road
which one moves among with care, picking a way home
across the dark grass
Geoffrey Squires, Poème en trois sections, traduit de l’anglais (Irlande)
par François Heusbourg, éditions Unes, 2016, p. 41 et 40.
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20/07/2015
Anaïs Bon, François Heusbourg, seul double
j’habite tout l’espace de ma solitude
en songe je conquiers des habitations
qui se dérobent
les livres sont à terre, ma poussière poussée sous les meubles
je ne sais plus qui de moi ou de ma vie regarde l’autre
par la fenêtre
les vêtements retrouvés sont un peu courts
dehors, le jour s’endort
le temps de rêver est le temps d’être seul
ceux que je croyais à mes côtés sont partis
les compagnons véritables se dévoilent
ils portent le masque de l’absent
« qui chuchote mon nom »
Anaïs Bon, François Heusbourg, seul double, éditions isabelle sauvage, 2015, p. 13.
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