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27/02/2015

Thanassis Hatzopoulos, Cellule

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         Héritier

 

Il allume des feux

Qui content des territoire et inhume

En des douleurs révolues les maigres ossements qui subsistent

 

Files d’ancêtres trépassés

Des hommes à la file, assassinés, solitaires,

D’hommes qui trahissent, hommes

Qui se lavent les mains

Qui mesurent sans parler si vraiment ils mesurent

 

Pour mettre le feu à des papiers brûlés

Et fondues dans la cendre

Des bagues en or

 

Pour brûler tout ce qui subsiste

Et que tout ce qui manqua, tout ce qui manque

Manque : déshérité, piteux,

Qu’il s’illumine, buée dans le demi-jour

Et la vérité, le temps mesure dans l’eau

 

Thanassis Hatzopoulos, Cellule, traduit du grec par Alexandre Zotos et Louis Martinez, Préface de Jean-Yves Masson, Postface de Katérina Kostiou, Cheyne, 2012, p. 59.

 

 

28/11/2014

Thanassis Hatzopoulos, Cellule

                         

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                           Homme

 

 

Réfléchi

Alliant force et mesure

Il avance

 

Et cette tourmente qui balaie

Son esprit,

mémoire du corps

Mémoire de ce monde-ci

Non point de l'autre

 

La rage qui éclate, partagée,

Tourne de fatales catastrophes

En destins féconds

                   

                        Ce qu'on nomme l'aube

 

— Mais quelle donc cette violence

Qui fait poindre la lumière ?

 

Il s'interrogea lui-même et se coucha sur le côté

Puis sous l'éclat du soleil

Harassé de sa longue veille

Il s'endormit

 

Thanassis Hatzopoulos, Cellule, Traduit du grec Par Alexandre Zotos, en collaboration avec Louis Martinez, préface de Jean-Yves Masson, édition bilingue, Cheyne, 2012, p. 25, 121.