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06/09/2020

Johannes Bobrowski, Temps sarmate

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Nymphe

 

Le temps des cigales, un temps

blanc, alors que le garçon, assis

au bord de l’eau, sur ses bras

inclinait la rondeur de son front. Où

est-il allé ?

 

Il y a des chemins

à travers la forêt,

secrets. J’y vais cueillir une herbe

qui saigne. Sur les pierres je la pose,

lance par-delà la lisière le cri

de chasse du geai, clair.

 

Et, le regard verdissant,

elle émerge dans la poudreuse, la tendre

ombre des aulnes.

Syrinx, ton ah, un bris de verre,

court parmi les buissons.

 

Johannes Bobrowski, Temps sarmate,

traduction Jean-Claude Schneider,

L’Atelier La Feugraie, 1995, p. 21.

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