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08/02/2017

Andrèas Embirìkos, Oktàna, traduit du grec par Myrto Gondicas et Michel Volkovitch

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               Archange en septembre clamant dans la nature

 

Par les douces journées de septembre, quand il ne pleut pas encore, que les bruits sont plus rares qu’en été, le goût des heures plus fort, que dans les jardins s’ouvrent les grenades, que vibrent les tiges des fleurs toutes droites, que les hibiscus flamboyants palpitent dans leur pourpre, tout pareils à des mariés pleins d’assurance qui frappent à l’huis de leurs belles, alors, comme si c’était toujours l’été (car quelle que soit la saison, le désir est toujours estival), les âmes sont dans l’allégresse, et l’Amour, l’archange le plus blond du Paradis, s’exclame pour tous les corps qu’il touche :

 

Jette tout et dévêts-toi.

Oublie tout ce qui fait peur.

Printemps, hiver ou été —

En tous lieux et à toute heure _

Mon épée vient vers toi.

 

Andréas Embirìkos, Oktàna, traduit du grec par Myrto Gondicas et Michel Volkovitch, Le Miel des anges, 201, p. 24.

 

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