21/10/2018
Charles Reznikoff, La Jérusalem d'or
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Tu crois que tu es une femme
parce que tu as des enfants et des amants ;
mais dans la rue
quand il n’y a qu’Orion et les Pléiades pour nous voir,
tu te mets à chanter, tu joues à la marelle.
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Lorsque le ciel est bleu, l’eau, sur fond de sable, est verte.
On y déverse des journaux, des boîtes de conserve,
un ressort de sommier, des bâtons et des pierres :
mais les uns, les eaux patientes les corrodent, les autres
une mousse patiente les recouvre.
Charles Reznikoff, La Jérusalem d’or, Unes, 2018, np.
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26/11/2017
Jean-Baptiste Courtois, Théorèmes de la nature
Un monstre urbain à tête de non monstre est né et croît. Pollen urbain et pollen périurbain, polluants urbains périurbains et extra urbains, polluants et polluants fusionnent en une seule molécule d’apparition croissante. Les polluants entraînent les pollens (stables plantes) davantage de polluants liant davantage de pollens (stables arbres). Il y a un et leur mélange est de corrélation stricte donnant (science chimique végétal) la règle des hausses d’introjections parce que hausse de projections. Les villes rénovent en circuit haute définition la haute consommation de leur hypersyntaxe florale.
Jean-Baptiste Courtois, Théorèmes de la nature, NOUS, 2017, p. 71.
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23/08/2013
Jacques Roubaud, Les animaux de tout le monde
Les pigeons de Paris
« Les petits pigeons pleins de fientaisie »
Raymond Queneau
Les pigeons qui chient sur Paris
ses arbres ses bans ses automobiles
attendent que l'Hôtel de ville
soit propre pour le couvrir de pipi
Les pigeons pollués et gris
polluent de leurs acides chiures
façades vitrines et toitures
les parcs les balcons les mairies
Les pigeons à l'œil archibête
choisissent principalement ma tête
pour y projeter leurs immondices
à la consistance de petits suisses
Ils ne trouvent rien de mieux à faire
dans Paris la Ville Lumière
Jacques Roubaud, Les animaux de tout le monde, Seghers, 1990, p. 51.
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