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12/11/2021

Eugène Savitzkaya, Capolican

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   Il importe à présent de parler du coq que d’aucuns trouvent infâme et malfaisant. Il est cupide, boutiquier, criard, mais lorsqu’on arrive à le surprendre dans son intimité on ne peut qu’être attendri par cet animal.

   Sur l’établi de bois où il a installé sa maison, il joue comme il peut aux heures creuses de la journée. Il s’est fabriqué un chariot rt il fait la navette d’un bout à l’autre de la table. Aux grincements des roues se joignent les raclements de son bec sur la craie du mur. Dessiner la lune n’est pas chose aisée même pour un marabout de cette envergure. Il dresse des plans de machines d’une telle précision que l’on voit tourner les disques et les courroies, la demi-lune prise dans un amas inextricable des fils. Il poursuit des lignes blanches qui disparaissent dans des trous.

(...)

 

Eugène Savitzkaya, Capolican, 1987, p . 51.

28/01/2018

Robert Marteau, La fleur noire et blanche

 La fleur noir et blanche - Robert Marteau & Benoït De Roux.jpg

La fleur noire et blanche

 

Écoute le coq

Parmi les étoiles

C’est lui qui a vu

La fleur noire et blanche

Qu’Ulysse a cueillie

Là où la prairie

Et le ciel se joignent

Dénouant la nuit

S’ouvrant au soleil

 

             *

 

Coq tôt levé tu

Chantes clames cries

Sonne la venue d’un autre aujourd’hui

Tu as vu Vénus

S’évanouir au

Sommet du bouleau

La nuit de ses voiles

S’évaporer tu

Triomphes têtu

Ayant de la terre

Extrait le soleil

 

[…]

 

Robert Marteau, La fleur noir et blanche,

dans ce qui reste, n° , janvier 2018.

On peut lire le poème entier, accompagné

des peintures de Benoît de Roux , dans la revue

numérique ce qui reste

 

Robert Marteau, La fleur noire et blanche

 La fleur noir et blanche - Robert Marteau & Benoït De Roux.jpg

La fleur noire et blanche

 

Écoute le coq

Parmi les étoiles

C’est lui qui a vu

La fleur noire et blanche

Qu’Ulysse a cueillie

Là où la prairie

Et le ciel se joignent

Dénouant la nuit

S’ouvrant au soleil

 

             *

 

Coq tôt levé tu

Chantes clames cries

Sonne la venue d’un autre aujourd’hui

Tu as vu Vénus

S’évanouir au

Sommet du bouleau

La nuit de ses voiles

S’évaporer tu

Triomphes têtu

Ayant de la terre

Extrait le soleil

 

[…]

 

Robert Marteau, La fleur noir et blanche,

dans ce qui reste, n° , janvier 2018.

On peut lire le poème entier, accompagné

des peintures de Benoît de Roux , dans la revue

numérique ce qui reste