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24/09/2016

Jack Spicer, c'est mon vocabulaire qui m'a fait ça

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Une brouette rouge

 

Repose-toi et regarde cette satanée brouette. Quoi que

Cela soit. Chiens et crocodiles, lampes à bronzer. Pas

Pour leur signification.

Pour leur signification. Pour être humain

Les signes t’échappent. Toi, qui n’es pas très brillant

Es un signal pour eux. Pas,

Je veux dire, les chiens et les crocodiles, les lampes à bronzer. Pas

Leur signification.

 

L’amour

 

Tendre comme un aigle il plonge

Lavant tous nos visages avec sa langue rêche.

Enchaîné à un rocher et dans ce rocher, nus,

Tous les visages.

 

L’amour II

 

Tu as attaché ses ailes. Le marbre

Expose ses ailes attachées.

                             « Mort à l’arrivée » :

Dis-tu avant qu’il n’arrive quelque part.

Le marbre, où ses ailes et nos ailes d’une manière semblable fleurissent.

                   In-

Fini.

 

Jack Spicer, c’est mon vocabulaire qui m’a fait ça, traduit de l’anglais par

Éric Suchère, préface de Nathalie Quintane, Le bleu du ciel, 2006, p. 163.

20/09/2014

Jack Spicer, c'est mon vocabulaire qui m'a fait ça

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Un livre de musique

 

Arrivant à la fin, les amants

Sont épuisés comme deux nageurs. Où

Cela finissait-il ? On ne peut pas savoir. Aucun amour n'est

Comme un océan avec le cortège vertigineux des limites des vagues

Desquelles deux peuvent émerger épuisés, ni un long adieu

Comme la mort.

Arrivant à la fin. Plutôt, dirais-je, comme une longueur

De corde enroulée

Qui ne se déguise pas dans les dernières boucles de ses longueurs

Ses terminaisons.

Mais, diras-tu, nous aimions

Certaines parties de nous aimaient

Et ce qui reste de nous restera

Deux personnes. Oui,

La poésie finit comme une corde.

 

Jack Spicer, c'est mon vocabulaire qui m'a fait ça, traduction pat Éric Suchère, préface de Nathalie Quintane, Le Bleu du ciel, 2006, p. 116.