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06/09/2014

James Joyce, Poèmes, Chamber Music, traduction Jacques Borel

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Viens légère ou légère pars :

   Bien que ton cœur te fasse voir

Chagrins, vallons, soleils noyés,

   Que ton rire, Oréade, danse

Jusqu’à ce que l’air des sommets

Rebrousse avec irrévérence

Ta chevelure déployée

 

Sois légère et toujours ailée :

   Les nues qui voilent les vallées

Quand monte l’étoile du soir

   Sont les plus humbles des suivants :

Rire et amour se fassent chant

Si le cœur renonce à l’espoir.

 

 

Lightly come or lightly go :

   Though thy heart presage thee woe,

Vales and many a wasted sun,

   Oread, let thy laughter run,

Till the irreverent mountain air

 Ripple all thy flying hair.

 

Lightly, lightly — ever so :

   Clouds that wrap the vales below

At the hour of evenstar

   Lowliest attendants are ;

Love and laughter song-confessed

When the heart is heaviest. 

 

                  James Joyce, Poèmes, Chamber Music, Pomes

                 Penyeach, poèmes traduits de l’anglais et préfacés

                 par Jacques Borel, Poésie du monde entier,

                 Gallimard, 1967, p. 65 et 64.

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