20/02/2014
Henri Droguet, Variations saisonnières, dans PO&SIE
À perte
C'est un soir et le temps
qui court Dame souris
trotte et chicote
à la maison du nouveau mort
étendu dans la chambre
plus ou moins noire où sphinx
(tête idoine) et bombyx
cernent la lampe et demain
seront miettes et poudres
déjà l'enfant perdu
court au jardin sauvage
ça sent le frai la laine et l'argile
le vent revient de loin
un ange passe
13 août 2007
Voyures
Quoi s'éloignait là ? disais-tu
le vent fouettard à son branle
qui tombait dans l'éparse grâce de la mer
le soleil entre l'ombre et l'ombre
tout feu tout flamme déboulé
dans un panier de nuages
la neige à venir et l'herbe à Robert
un improbable accès aux replis des collines
les menues semences
l'eau douce à la saulaie
les grandes nuits lointaines
C'est ça le vrai jour et l'aboi neuf
ça râpe et ça rit
ça rabote
2 mai 2008
Henri Droguet, Variations saisonnières, dans PO&SIE
n°136, 2ème trimestre 2011, p. 41 et 48.
Publié dans ANTHOLOGIE SANS FRONTIÈRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : henri droguet, variations saisonnières, dans po&sie, soir, papillon, vent, ombre | Facebook |
Les commentaires sont fermés.