09/04/2013
Peter Gizzi, L'externationale, traduction de Stéphane Bouquet
Samedi et son potentiel festonné
Les visages au contraire de la météo
ne reviennent jamais
peu importe à quel point
ils ressemblent à la pluie
Dans ce théâtre, le temps
n'est pas cruel, juste différent
Ça vous aide ?
Quand le trop large couloir aérien
se calme
les humains s'apaisent
Quand la notion de mythe
ou n'importe quoi de collectif
est défaite par les carillons éoliens
par un doux tintinnabule
Quand l'espoir est ouvert
par un doux tintinnabule
ou une lumière tachetée
criant de joie à la périphérie
Quand la lumière crie de joie
et tachetée fait si plaisir
à un corps au repos
Quand la pensée, ouverte
s'attache pour reposer
sur le front
Quand des brindilles se balançant
juste derrière
la grande vitre de la bibliothèque
font signe, griffent et s'unissent
à une idée de l'histoire
Quand des brindilles griffues
s'unissent à une idée du temps
à une image de l'être
Par exemple être à côté et se muer
être un autre et soi-même
être complet au sein du poème
être soi-même se muant en poème
Peter Gizzi, L'externationale, traduction de Stéphane
Bouquet, "Série américaine", éditions Corti, 2013,
p. 63-64.
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