21/05/2018
Lou Tche, dans Anthologie de la poésie chinoise classique
Oisiveté
Après la pluie, je repique en carrés les plants de mes pastèques ;
Quand le temps est au sec, j’amène l’eau pour irriguer le chanvre.
Avec quelques vieux paysans,
J’échange les nouvelles du village.
Une cruche de terre pleine de vin trouble : voilà toute ma via.
L’univers de l’ivresse est sans bornes :
Laissons dormir en paix les grands saules et le vent pur.
Lou Tche (XIIIesiècle), dans Anthologie de la poésie chinoise classique, sous la directon de Paul Demiéville, Poésie / Gallimard, 1962, p. 476.
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24/09/2014
Emily Dickinson, Le Paradis est au choix, traduction Patrice Reumaux
L'Amour — est antérieur à la Vie —
Postérieur — à la Mort
Le Paraphe de la Création, et
L'Exposant de la Terre —
*
Ceux qui ont été le plus longtemps dans la —
Ceux qui arrivent aujourd'hui —
Échappent également à nos usages —
La Mort est l'autre chemin —
*
Un long — long Sommeil — un merveilleux — Sommeil —
Qui ne tient pas compte du Matin —
En Étirant un membre — ou en soulevant une Paupière —
Un Somme indépendant —
Vit-on jamais Semblable oisiveté ?
Sur une Rive de Pierre
Se chauffer au fil des Siècles —
Sans jamais regarder une fois — s'il est Midi ?
*
Love — is anterior to Life —
Posterior — to Death —
Initial of Creation, and
The Exponent of Earth —
*
Those who have been in the Grave the longest —
Those who begin Today —
Equally perish from our Practice —
Death is the other way —
Foot of the Bold did least attempt it —
It — is the White Exploit —
Once to achieve, annuls the power
Once to communicate —
*
A long — long Sleep — A famous —Sleep —
That makes no show for Morn —
By Stretch of Lib — or stir of Lid —
An independant One —
Was ever idleness like This?
Upon a Bank of Stone
To bask the Centuries away —
Not once look up — for Noon ?
Emily Dickinson, Le Paradis est au choix, traduit et
présenté par Patrick Reumaux, Librairie Élisabeth
Brunet, 1988, p. 323, 323, 241 et, pour l'anglais, 322, 322, 240.
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