03/01/2019
Laurent Albarracin, Cela
Souvent ça n’est rien de tangible, et ça n’est
Rien non plus d’abstrait. C’est cela. C’est
Désigné par n’importe quoi. C’est tout. Non
Pas la notion du tout, entendez bien, mais
C’est tout qui est cela. Alors on peut s’assoir
Et regarder : la table est cela. La tasse sur
La table, cela. Les vitres sont cela. Le reflet
Des lampes. La pluie qu’on ne voit pas parce
Qu’il fait nuit tombe dans cela.
Cela est une sorte d’escarcelle.
Un pot qui a tout gagné.
Où toute chute se récupère.
Laurent Albarracin, Cela, Rougerie, 2016, p. 10.
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29/12/2016
Laurent Albarracin, Cela
Ce sont des oiseaux qu’on ne voit pas mais dont le chant dans le ciel comme descendu d’un cran sur la terre fuse et indique très surement le cela. Chant plein de plumes colorées, de flèches ébouriffées, de traits fous qui dessinent une forêt seconde à même l’invisible.
Cela, la nuit, devient peu à peu la nuit. Les ombres gagnent. L’encre monte. Le silence comme du verre dans les eaux.
Laurent Albarracin, Cela, Rougerie, 2016, p. 45, 48.
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