27/11/2025
Michel Leiris, À cor et à cri
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Répugnance au ton trop affirmatif, l’horreur de parle fort (sans nuance et plus ou moins péremptoirement) qui rend difficiles les rapports entre celui qui éprouve cette gêne et les gens durs d’oreille, ces gens dont le sépare bien autre chose que — grossier manque d’égards – une paresse l’empêchant d’élever suffisamment la voix et d’articuler assez clairement pour être compris d’eux. Marteler ses mots, n’est-ce ce pas faire régresser le langage en le rapprochant du bestial ?
Michel Leiris, À cor et à cri, Gallimard, 1988, p. 61.
Publié dans ANTHOLOGIE SANS FRONTIÈRES, Leiris Michel | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michel leiris, à cor et à cri, langage |
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