29/05/2020
Leopoldo Maria Panero, Le dernier homme, poésie 1980-1986
Motus
C’était peut-être plus romantique
quand je griffais la pierre et que
je disais par exemple, en louant
les ombres depuis les ombres,
étonné de mon propre silence,
par exemple : « il faut
labourer l’hiver
et il y a des sillons, et des hommes dans la neige. »
Aujourd’hui les araignées me font signe doucement
depuis les coins de ma chambre, et la lumière vacille,
et je commence à douter qu’elle soit vraie :
l’immense tragédie
de la littérature.
Leopoldo Maria Panero, Le dernier homme, poésie 1980-1986, traduction de l’espagnol Rafael Garido, Victor Martinez et Cédric Demangeot, fissile, 2020, p. 89.
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