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10/07/2012

Thomas Bernhard, Sur la terre comme en enfer

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Ma mort viendra bientôt

par le champ, fatiguée,

quand les ombres

des corbeaux noirs

se précipitent sur l'herbe

et, derrière la maison, l'arbre

ferme les paupières

dans la neige

et quand soufflent

les mots

de l'hiver qui approche

        L'âme malade, regardant

autour d'elle,

ne glisse plus vers le village.

 

Mein Tod kommt bald

über den Acker, müd,

wenn in das Gras

die Schatten stürzen

schwarzer Raben

und hintern Haus der Baum

die Lider schließt

im Schnee

und mahen Winters

Worte wehn...

     Die kranke Seele huscht

umblickend nicht mehr

auf das Dorf

hinüber.

 

Thomas Bernhard, Sur la terre comme en enfertraduit de l'allemand

et présenté par Suzanne Hommel, "Orphée", La Différence, 2012, p. 97 et 96.

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