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30/04/2012

Walt Whitman, dans Pierre Leyris, Esquisse d'une anthologie...

 

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J'ai traversé un jour une ville populeuse...

 

J'ai traversé un jour une ville populeuse, gravant dans mon cerveau pour m'en servir un jour ses spectacles, son architecture, ses coutumes, ses traditions,

Or à présent de toute cette ville je ne me rappelle qu'une femme rencontrée là par hasard qui m'a retenu pour l'amour de moi.

Jour après jour, nuit après nuit nous restâmes ensemble, tout le reste je l'ai oublié depuis longtemps.

Je ne me rappelle, dis-je, que cette femme qui s'attacha à moi avec passion.

Et voici de nouveau que nous nous promenons, qu'à nouveau nous nous aimons, qu'à nouveau nous nous séparons,

À nouveau elle me tient la main : il ne faut pas que je parte,

Je la vois tout contre moi, lèvres muettes, triste et tremblante.

  

Once I pass'd through a populous city —

 

Once I pass'd through a populous city imprinting my brain for future use with its shows, architecture, customs, traditions,

Yet now of all that city I remember only a woman I casually met there who detain'd me for love of me,

Day by day and night by night we were together — all else has long been forgotten by me,

I remember I say only that woman who passionately clung to me,

Again wa wander, we love, we separate again,

Again she holds me by the band, I must not go,

I see her close beside me with silent lips sad and tremulous.

 

Pierre Leyris, Esquisse d'une anthologie de la poésie américaine du XIXe siècle, édition bilingue, Gallimard, 1995, p. 149 et 148.

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