Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/04/2012

Jacques Dupin, Gravir

 

 

92603444.jpeg


                 La soif

 

J'appelle l'éboulement

(Dans sa clarté tu es nue)

Et la dislocation du livre

Parmi l'arrachement des pierres

 

Je dors pour que le sang qui manque à ton supplice,

Lutte avec les aromes, les genêts, le torrent

De ma montagne ennemie.

 

Je marche interminablement.

 

Je marche pour altérer quelque chose de pur,

Cet oiseau aveugle à mon poing

Ou ce trop clair visage entrevu

À distance d'un jet de pierres.

 

J'écris pour enfouir mon or,

Pour fermer tes yeux.

 

Jacques Dupin, Gravir, Gallimard, 1963, p. 55.

 

Les commentaires sont fermés.