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07/09/2019

Virgile, Le souci de la terre

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La terre ouverte par le croc de la bêche donne assez d’humidité, et par le soc, des fruits lourds

 Nourrir ainsi l’olive grasse, si chère à la paix

 Les arbres fruitiers aussi, ils sentent s’affirmer la vigueur d e leur tronc puissant, ils se tendent vigoureusement vers les étoiles, sans besoin de notre aide

 Et c’est toujours la forêt qui se charge de fruits

 Les bois sauvages qui rougissent de baies de sang

 Les troupeaux dévorent les cytises

 Les hautes forêts fournissent des torches et alimentent les feux de la nuit pour répandre la lumière

 Oh les hommes hésitent à planter des arbres et à en prendre soin

 

Virgile, Le souci de la terre, traduction du latin Frédéric Boyer, Gallimard, 2019, p. 138.