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14/12/2021

Stacy Doris, Mue

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Je tombe car j’aime                      Si conscientiser

une crête est tout                          est mon ordinaire,

ce qui tue chez soi.                       motus prédis comble

Les pins lient ce qui                      moi d’autres possibles

ne salit. Tiens ma                         chaque aile affranchie.

main debout. L’espace                  La mite est réglisse

explicite il donne                           je la sauve, souple

à se battre et perdre,                      enquête de langue

 le « creux » me dévore

quand je vois ta danse.

 

Stacy Doris, Mue, P. O. L, traduction Pierre Alferi, 2021, p. 64-65.

18/03/2017

Fabienne Raphoz, Blanche baleine

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De la remise

 

dans les caisses rouges

- à petits bois

une couleuvre a mué

 

 

 

mon père

             ses caisses rouges

             - à pommes

             devant le Môle

 

 

Idared

             Mutsu

                         Melrose

 

classées

 

 

dans sa chambre

           il ne sait plus

           que           pommier

 

 

refrain : une couleuvre

             - aveugle

             a mué

 

Fabienne Raphoz, Blanche baleine,

Héros-Limite, 2017, p. 69.

 

10/03/2016

François Muir (1955-1997), Toi, l'égaré (poèmes inédits)

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Quelle mue soudaine

Te saisit ?

Le vagir s’inscrit en toi,

Te quitte.

Le bégaiement du vieillard

Te poursuit, t’abandonne.

Quel est cet âge ?

 

Tu dresses la carte

De ton corps.

Désert de mots.

Géographie de morsures.

Tu secoues le planisphère.

Un long sifflement te répond.

Il n’y a plus personne.

 

François Muir, Toi l’égaré (poèmes inédits),

La Lettre volée, 2015, p. 13, 26.