06/02/2015
Hilda Doolittle, Trilogie
La floraison du bâton
[8]
Je suis tellement heureuse,
je suis la première ou la dernière
d’un vol ou d’un essaim ;
je suis pleine de nouveau vin ;
je suis marquée par un mot,
je suis brûlée par le bois,
tirée de braises rougeoyantes,
ni coupée, ni marquée par l’acier ;
je suis la première ou la dernière à renoncer
au fer, à l’acier, au métal ;
je suis allée en avant,
je suis allée en arrière,
je suis allée de l’avant depuis le bronze et le fer,
jusque dans l’Âge d’Or.
H(ilda) D(oolittle), Trilogie, traduit par Bernard
Hoepffner, Corti, 2011, p. 105.
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