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15/11/2011

Giuseppe Conte, L'Océan et l'Enfant

 

Giuseppe Conte, ean-Baptiste Para, L'Océan et l'Enfant


Il y a le verre, le sable et le vide

le vase, l'entonnoir, la jonction

le miroir, la pluie, les dunes

en cônes de velours clivés par l'éclipse

 

Il y a la mer à sec, la grève

le soleil fluet d'un asphodèle

le froissement d'or de tout brocart

l'intime déroute des choses

 

la chute, le long déclin, la naissance

la cime renversée en plaine

et la digue des astres, scintillante

 

clepsydre*, sonnet baroque, structure

du luth et de l'ombre, paraphe de sel

pour quelle mort est ta mesure ? Pour quelle mort ?

(26. XII. 1980, entre 1 heure et 2 heures du matin)

 

C'è il vetro, la sabbia, ed il vuoto

l'ampolla, l'incontro, l'imbuto

le specchio, la pioggia, le dune

e coni di velluto sfaldati dal topo

 

eclisse, c'è il mare prosciugato, il

greto, il flebile sole della plumosa

l'oro gualcito di ogni broccato

l'essere sgominato di una cosa

 

la caduta, il lungo assottigliamento, la

nascita, la vetta ribaltata in pianura

e gli astri, diga di scintillamento

 

clessidra, sonetto barocco, struttura

del liuto e dell'ombra, sigla di sale

per quale morte è la tua misura, per quale morte ?

(26. XII. 1980, tra l'una e le due di notte)

* En italien, clessidra désigne à la fois l'horloge à eau et le sablier. En dépit de son impropriété, le maintien du mot clepsydre en français nous a semblé nécessaire (N.d.T.)

 

Giuseppe Conte, L'Océan et l'Enfant, traduit de l'italien par Jean-Baptiste Para, Arcane 17, 1989, p. 113 et 112.