05/11/2018
Frédérique Germanaud, Intérieur nuit
L’aiguille de la pendule gonfle l’espace ou le rétrécit
Le début du jour manque
De précision
J’attends
Le changement de rythme
Le premier chant d’oiseau
La première ombre
À l’heure prévue rien ne se passe
J’ai raclé la nuit jusqu’à ces mots mal écrits
Il faut savoir rompre
Éteindre la lampe
Lever le camp
Mettre la nuit
Dehors
À quoi se décide le jour
Frédérique Germanaud, Intérieur nuit, le phare du cousseix, 2018, p. 14.
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19/04/2018
Frédérique Germanaud, Intérieur. Nuit
photo Michel Durigneux
[…]
Je dis dans le carnet cousu
Je mens
Par la fenêtre ouverte ça sent la neige ou le souvenir de la pluie
Ou celui de la casquette de mon père
Je la portais beaucoup je vivais le jour
L’inquiétude monte des miettes et du soir
Mon incurie
Je n’ai su appeler pour le cheval couché sur le flanc
Je ne sais jamais qui appeler
Est-ce cela l’abandon
Un cheval mort et personne
Seul le crayon soutient mon poids
Frédérique Germanaud, Intérieur nuit, le phare du cousseix, 2018, p. 13.
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