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23/08/2011

Paul Éluard, L'amour la poésie

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Où la vie se contemple tout est submergé

Monté les couronnes d’oubli

Les vertiges au cœur des métamorphoses

D’une écriture d’algues solaires

l’amour et l’amour.

 

Tes mains font le jour dans l’herbe

Tes yeux font l’amour en plein jour

Les sourires par la taille

Et tes lèvres par les ailes

Tu prends la place des caresses

Tu prends la place des réveils.

      

                     *

 

Toutes les larmes sans raison

Toute la nuit dans ton miroir

La vie du plancher au plafond

Tu doutes de la terre et de ta tête

Dehors tout est mortel

Pourtant tout est dehors

Tu vivras de la vie d’ici

Et de l’espace misérable

Qui répond à tes gestes

Qui placarde tes mots

Sur un mur incompréhensible

 

 Et qui donc pense à ton visage ?


Paul Éluard, L’amour la poésie, Gallimard, 1929, p. 21 et 47.