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25/01/2024

Monique Laederach, Cette absolue liberté de parole

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XIII

Tout a coulé dans l’innocence.

Tellement imbriqués l’amour la nuit le jour

et ce corps qui voulait bien qui

voulait davantage, n’avait

jamais de satiété véritable –

dans l’innocence et pourtant

la douleur.

 

L’amour jetant l’angoisse hors de ses gonds,

tirant, jetant et dans des frénésies

tellement aiguisées

que l’amour tu s’est fait amputation.

 

Alors, parfois, on s’asseyait dans l’herbe,

en restant immobiles,

juste une surface de peau sous le soleil,

à supposer qu’il y ait eu du soleil,,

immobiles dans un temps arrêté,

les précipices de mort à droite à gauche

qu’il fallait voir

qu’il fallait enfin accepter de voir.

 

Monique Laederach, Cette absolue liberté de

parole, dans La revue de belles-lettres, 2023-2, p. 23.

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