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10/11/2015

John Ashbery, Le serment du Jeu de Paume

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 Roses blanches

 

Le côté le plus déplaisant de tout ça

La lumière blanche du soleil sur le sol ciré

Mise à contribution

Et puis la fenêtre fermée

Et la nuit s’achève et recommence.

Son visage vire au vert, ses yeux sont verts ;

     Dans la recoin sombre jouant « la bannière étoilée pour toujours ».

             J’essaie de décrire pour toi,

Mais tu refuses d’écouter, tu es comme le cygne.

 

Pas d’étoiles là-bas,

Ni de bannière,

Seule la canne d’un aveugle sondant, non sans maladresse, le coins

         les plus reculés de la maison.

Aucun mal ne peut être fait ! Nuit et jour commencent à nouveau !

Donc oublie le livre,

Les fleurs que tu gardais pour les offrir à quelqu’un :

Seule importe la fabuleuse écume blanche de la rue,

Les nouvelles fleurs blanches qui sortent de terre en ce moment.

 

John Ashbery, Le serment du Jeu de Paume, traduction Olivier Brossard,

Corti, 2015, p. 36.      

 

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