01/09/2014
Pascal Commère, Des laines qui éclairent
Songe du petit cheval déplacé en terre franque
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Qu'odeur surie ! Tous pets ardents en la chambre mobile,
l'abominable braiment de qui croyait
se libérer du monde contraint. Frères de peines — et si la joie
mauvais soleil à partager chaque matin, titubant
balai de feuilles en mains, jour mouillé. Comme d'autres portaient
treillis de bronze rangers délacées,
frappant du sabot le gravier lâche, renâclant
à saluer les néfastes couleurs. Sans fierté
de par la quartier abêti, minaudant en salle des gardes. Et
la relève tarde encore,
pour séduire sur l'autel poisseux déesse Kronenbourg.
Dépenaillé, la gorge au vent — mauvais quart d'heure
pour les mâchoires, tous mots de travers, la partition flottante
contre le buisson d'or gris. Où passait, fanfaronne
l'ombre d'un régiment fantôme : bais et alezans, vieux rouans
rougis sur la sciure défaite — boulets atteints, la gourme
au mors en ses canons d'acier. Et ganaches verdies !
Pascal Commère, Des laines qui éclairent, Obsidiane & Le temps qu'il fait, 2012, p. 305.
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