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01/09/2014

Pascal Commère, Des laines qui éclairent

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Songe du petit cheval déplacé en terre franque

 

21

 

Qu'odeur surie ! Tous pets ardents en la chambre mobile,

l'abominable braiment de qui croyait

se libérer du monde contraint. Frères de peines — et si la joie

mauvais soleil à partager chaque matin, titubant

balai de feuilles en mains, jour mouillé. Comme d'autres portaient

treillis de bronze rangers délacées,

frappant du sabot le gravier lâche, renâclant

à saluer les néfastes couleurs. Sans fierté

de par la quartier abêti, minaudant en salle des gardes. Et

la relève tarde encore,

pour séduire sur l'autel poisseux déesse Kronenbourg.

Dépenaillé, la gorge au vent — mauvais quart d'heure

pour les mâchoires, tous mots de travers, la partition flottante

contre le buisson d'or gris. Où passait, fanfaronne

l'ombre d'un régiment fantôme : bais et alezans, vieux rouans

rougis sur la sciure défaite — boulets atteints, la gourme

au mors en ses canons d'acier. Et ganaches verdies !

 

Pascal Commère, Des laines qui éclairent, Obsidiane & Le temps qu'il fait, 2012, p. 305.

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