Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/06/2014

Tchicaya U Tam'si, Notes de veille

imgres.jpg

Pourquoi n'est-elle pas venue

un soir me prendre au berceau

je n'avais qu'un lit de feuilles

Un rapt facile...

 

D'un peuple qui mendie son sang

qui dirait qu'il est à plaindre ?

 

Je manque d'ivresse pour comprendre ce qui est plausible.

Et pourtant le monde est tel qu'il apparaît à l'alouette : un miroir déformant.

 

C'est fatal je devais dormir encore quand le coq chantait.

 

Je descends des bâtards de Gengis Khan : je baisse la tête et souris de ce que la terre ne supporte plus aucun vertige.

 

Il suffirait d'être un Envoyé

et la raison d'être aurait

valeur de signe monétaire

ou de plus-value

J'ai mendié sur les chemins

l'envers de ce que le monde paraît

un pli à cette commissure.

[...]

 

Tchicaya U Tam'si, Notes de veille, dans J'étais nu pour le premier baiser de ma mère, Œuvres complètes, I, Gallimard, 2013, p. 561-562.

Les commentaires sont fermés.