31/01/2014
James Sacré, Portrait du père en travers du temps
Une semaine avec James Sacré
Il n'y a qu'un paysage où j'inventais mon enfance
Qui m'inventait dans ses grands ormes devant la maison
Dans les tas de bûches et de rondins, de fagots
(Les Mouches qu'on appelait l'endroit),
Et le pailler en forme de grande meule dans le vent,
Le foin sous les hangars qu'on était bien dedans...
Il y a que ce paysage a disparu
Les chemins que je prenais, l'arrangement des pâtis, des [prailles, les fontaines
Tout a été défait on ne sait plus très bien
À quoi correspondaient des noms de lieux qu'on a gardés.
Et ça n'est plus que dans le souvenir, de moins en moins [précis,
Que j'en ai.
(29 juillet 2005-17 mars 2007)
James Sacré, Portrait du père en travers du temps, lithographies de Djamel Meskache, La Dragonne, 2009, p. 45.
Photographie Tristan Hordé
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