30/03/2013
Lucio Mariani, Restes du jour
Mort de chien
Saignant, ensanglanté
il pousse de l'épaule la porte entrebâillée :
vieux chien blanc
ses yeux demandent qu'on l'excuse
d'avoir perdu pour la dernière fois
l'allégresse et la guerre.
Il convient à des crocs d'aventurier
comme à la nature du libre bâtard
de s'abattre sur le flanc au bord de la commode
et fixant le regard sur un angle lointain
de s'en aller muet, pudique.
Morte de cane
Sanguinando, sanguendo
entra di spalla dalla porta socchiusa
vecchio cane bianco
gli occhi chiedono scusa
di avere perso proprio l'ultima volta
allegria e guerra.
Conviene a zanne di ventura
alla natura di libero bastardo
atterare sul fianco ai bordi del comò
e muto guardando l'angolo lontano
andarsene pudico.
Lucio Mariani, Restes du jour, traduit de l'italien
par Jean-Baptiste Para, préface de Dominique
Grandmont, Cheyne, 2012, p. 57 et 56.
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