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04/10/2012

Sylvia Plath, Ariel, traduction Valérie Rouzeau

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                                      Tu es

 

Le plus heureux des clowns sur les mains,

Les pieds dans les étoiles, le crâne rond comme la lune,

Avec tes ouïes de poisson dans l'eau. Averti du bon sens

Du dodo, l'enfant do,

Enroulé sur toi-même telle une pelote de laine.

Occupé à tirer à toi la nuit comme le hibou..

Muet comme un topinambour du quatre juillet

Au premier avril,

Oh mon glorieux, mon petit pain.

 

Flou comme la brume, guetté comme un colis,

Et pus lointain que l'Australie.

Notre Atlas au dos courbé, notre crevette voyageuse.

Un bourgeon douillet à son aise

Come un hareng dans son bocal.

Nerveux come une fièvre sauteuse.

L'évidence telle une addition juste.

Une ardoise nette, avec ton visage dessus.

 

Sylvia Plath Ariel, Présentation et traduction de Valérie

Rouzeau, Poésie / Gallimard, 2009, p. 70.

         

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