18/12/2011
Paul Celan, La Rose de personne, traduction Martine Broda
... Bruit la fontaine
Vous couteaux aiguisés de prière,
de blasphème, de prière,
de mon
silence.
Vous mes paroles, qui vous estropiez
avec moi, vous
mes paroles droites.
Et toi :
toit, toi, toi,
de vérité chaque jour plus vraie
écorché, mon plus-tard
des roses — :
Combien, ô combien
du monde. De
chemins.
Aile, tu es béquille. Nous — —
Nous chanterons la chanson d'enfant, celle,
entends-tu, celle
avec les « hom », avec les « mes », avec les hommes, oui, celle
avec la broussaille, avec
la paire d'yeux, qui restait prête là-bas :
larme-et-
larme.
... Rauscht der Brunnen
Ihr gebet-, ihr lästerungs-, ihr
gebetscharfen Messer
meines
Schweigens.
Ihr meine mit mir ver-
Krüppelnden Worte, ihr
meine geraden.
Und du :
du, du, du
mein täglich wahr- und wahrer-
geschundenes Später
der Rosen — ;
Wievel, o wievel
Welt. Wievel
Wege.
Krücke du, Schwinge. Wir — —
Wie werden das Kinderlied singen, das,
hörst du, das
mit den Men, mit den Schen, mit den Menschen, ja das
mit dem Gestrüpp und mit
dem Augenpaar, das dort bereitlag als
Träne-und-
Träne.
Paul Celan, La Rose de personne (Die Niemandsrose), édition bilingue, traduction de Martine Broda, Le Nouveau Commerce, 1979, p. 61 et 60.
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