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14/10/2021

George Oppen, Poésie complète

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La source

 

Si la ville a des racines, c’est dans l’ordure

Ce sont des taudis. Même le trottoir

Est râpeux sous les pas.

 

                                                   — Dans un immeuble en brique

      Noir le corps d’une femme

 

Brille. La lueur ; les inimaginables

Petits pieds s’effilent

Le cou-de-pied nu sur le sol en bois !

 

                  Cachée, déguisée

                                                               — et timide ?

 

La chaleur secrète

De la ville.

 

George Oppen, Poésie complète, traduction

Yves du Manno, Corti, 2011, p. 92.