22/06/2021
Jean-Claude Pirotte, Le promenoir magique
le mal des anges
un jour je suis parti
pour ne plus revenir
les gendarmes m’ont pris
et je suis revenu
une autre jour encore
plus tard un vingt octobre
j’ai descendu la Meuse
le vieux fleuve impassible
et j’ai quitté ses rives
pour les rives du Rhin
et le bac du passeur
qui n’avait pas de chien
car ce n’était pas l’heure
de la dernière obole
mais celle d’un ailleurs
magique et sans école
Jean-Claude Pirotte, Le promenoir magique,
La Table ronde, 2012, p. 293.
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