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09/11/2014

Éric Houser, Mouvement perpétuel

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C'est certainement quelque chose comme ça, un empilement mais il y a aussi différentes sortes, avec un espace infinitésimal qu'on ne voit pas mais qu'on sent. Un micro-feu tête d'aiguille à coudre, je l'ai senti parfois et parfois vu mais c'était, la plupart du temps, caché. Je n'ai pas essayé autre chose. Surtout, as-tu aussi parcouru cette marge étroite, comme un rebord des choses qu'on laisse se dérouler. Là encore, infinitésimal, crois-tu que je sois sous influence et laquelle. Il s'agit d'expériences qu'un ne peut décrire mais ça n'a pas d'intérêt si ce n'est pas décrit alors décrivons-les. Ou plutôt écrivons-les. Oui je le répète il ne sert à rien sinon pour ouvrir je ne sais pas quoi en avant. Quelque chose ou rien en avant qui se déroule et pourtant non, oublie-le aussitôt. Si je deviens abstrait donne-moi la main. Parce que c'est ainsi, comme une preuve. L'élasticité des choses est une sorte de paradis, je ne peux m'empêcher de rechercher ces endroits, ces plaques. Là où je ne sais pas bien la limite des objets, là où je perds l'assurance de vraiment marcher, c'est-à-dire que ça ne marche vraiment pas, comme une perruche désaccordée ou ignorante (sans programme de sons).

 

Éric Houser, Mouvement perpétuel, NOUS, 2014, p. 15.