20/05/2025
Pierre Chappuis, Comme un léger sommeil
À contre-jour
En bas : la nuit primordiale, nourricière maintient autour de moi, dense, détachée du sommeil, une marge de solitude.
À sa frontière, la barrière de l’échange. Le jour se lève. Aube et vent s’infiltrent à l’envi.
Bien au-dessus, en pleine course, dans une mêlée, une belle empoignade de nuages, les masses nocurnes, peu à peu désagrégées, ne feront plus obstacle.
Pierre Chappuis, Comme un léger sommeil, Corti, 2009, p. 38.
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19/01/2024
Pierre Chappuis, Comme un léger sommeil
L’envers des mots
Dans le lit du vent déployé à largeur d’horizon (vacarme, vacarme, un vacarme de déménagement), sur le rivage des saules qui pour un rien tournent casaque, émoustillés ?
Parallèlement, mais à coups d’ébréchures., de crêtes échevelées, retournement intempestif des vagues.
L’envers des mots, (quelque ordre, désordre que ce soit) : l’éclat argenté, les plis de l’ample doublure de satin ne déguiseraient la vacuité ?
Pierre Chappuis, Comme un léger sommeil, José Corti, 2009, p. 42.
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07/10/2016
Pierre Chappuis, Comme un léger sommeil
Murets de pierres sèches :
plaies anciennes,
enflures, renflements moindres.
Aujourd’hui encore.
Pièce à pièce,
de pâture à pâture,
réassemblage du Même ;
silence au silence cousu.
(affleurements, 2)
Pierre Chappuis, Comme un léger sommeil,
Corti, 2009, p. 70.
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