11/10/2021
Laure, Écrits retrouvés
(Journal intime de Laure établi par Jean Bernier)
Je ne peux plus lui parler mais que quelqu’un soit là et m’entende — que l’on sache.
Comprenez-vous j’ai été un éclair dans sa vie, à un moment très sombre de sa vie — un éclair —Moi je croyais en sa force et si nous parlions de sa vie et de sa force, il répondait : « Oh ! il n’y a rien, plus rien maintenant — tu es la vie — tu serais toute ma vie. »
J’avais peur. La conscience de mon insuffisance, de ma faiblesse, m’empêchait de sentir l’immensité de son amour.
Au moment où il était le plus confiant près de » moi... dans mes bras je doutais encore — il me semble me le rappeler. Écoutez, écoutez-moi, je vous en supplie, est-ce que je dis la vérité, suis-je bien moi-même en ce moment ou tout en moi est-il faussé à jamais ?
Laure, Écrits retrouvés, préface de Jérôme Peignot, Les cahiers des brisants, 1987, p. 59.
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11/01/2018
Jean Tardieu, Une Voix sans personne
Pouchkine
La parole amoureuse élit domicile à la sandale des nomades. Elle court dans l’avoine sans fin.
Vers le soir la passion du feu compense un clair marteau de cloche. Le vent gonfle la fureur du bronze.
Soudain l’éclair du couteau des étoiles ! Un violon sur les rochers d’ébène annonce le printemps de la mort.
Jean Tardieu, Une Voix sans personne, Gallimard, 1954, p. 109.
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Jean Tardieu, Une Voix sans personne
Pouchkine
La parole amoureuse élit domicile à la sandale des nomades. Elle court dans l’avoine sans fin.
Vers le soir la passion du feu compense un clair marteau de cloche. Le vent gonfle la fureur du bronze.
Soudain l’éclair du couteau des étoiles ! Un violon sur les rochers d’ébène annonce le printemps de la mort.
Jean Tardieu, Une Voix sans personne, Gallimard, 1954, p. 109.
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