03/07/2023
Antoine Emaz, Erre
délesté
on descend pourtant
c’est bizarre
mais pas en rêve
on a fait ce qu’il fallait
pour rester en surface
prendre part au bruit produire
les paroles et le reste les paroles
tout le nécessaire du jour
on s’en va maintenant comme si
on n’avait plus que son poids de corps
il glisse dans le soir s’enfonce
dans l’ombre de plus en plus sombre
des arbres et du jardin
jusqu’au ciel
on respire
Antoine Emaz, Erre, Tarabuste,
2023, p. 44.
Photo T. H., 2007.
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