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16/05/2019

Lord Byron, Oraison vénitienne (Ode on Venice)

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                 Oraison vénitienne

                   (Ode on Venice)

 

Ô Venise ! Venise ! Quand tes murs de marbre

     Seront gagnés par les eaux, il y aura

 Un cri des nations devant tes salons engloutis,

Une forte lamentation le long de la mer vorace !

   Si moi, voyageur du nord, je pleure sur toi,

 Que devront faire tes fils ? tout sauf sangloter

Et pourtant ils ne font que gémir dans leur sommeil.

          Par contraste avec leurs pères,

     Ils sont aux disparus ce que le limon,

   Ce que la vase verdâtre des flots refluant,

 Est à l’écume impétueuse qui ramène au port

Le marin sans navire. ; ce sont des crabes rampants

          Répandus dans leurs rues étayées.

(…)

 Lord Byron, Le corsaire et autre poèmes orientaux, traduction

Jean Pavans, édition bilingue, Poésie/Gallimard, 2019, p. 27.

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