27/03/2018
Ossip Mandelstam,Œuvres poétiques
Combien m’est cher ce vivant qui peine,
qui compte pour un siècle une année,
qui met au monde, qui dort, qui crie,
tout ce peuple cloué à sa terre.
Ton oreille se tient aux frontières —
elle se satisfait de tout bruit —
un ictère, un ictère, un ictère !
dans ce trou moutardier et maudit !
octobre 1930
Ossip Mandelstam, Œuvres complètes I, Œuvres
poétiques, traduction Jean-Claude Schneider,
Le Bruit du temps / La Dogana, 2018, p. 351.
Publié dans ANTHOLOGIE SANS FRONTIÈRES, Mandelstam Ossip | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ossip mandelstam, œuvres poétiques, peuple russe, paysan | Facebook |
Les commentaires sont fermés.