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13/06/2017

Christophe Manon, Au nord du futur

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                           Au milieu de la nuit, le jour

 

3.

à redire ou bien est-ce le murmure de la terre ondulant

 

sous l’averse ? Franchissant l’enceinte sacrée du temps et avançant en circonvolutions sur un chemin de traverse, suivant telle bifurcation, puis telle autre, puis revenant à un point qui n’est pas

 

exactement comme celui du départ, comme les émigrants, ils s’adonnent au mouvement et à l’errance, empruntant avec souplesse les méandres labyrinthiques du récit. Et cependant, l’amour est un éclat fugace que les mots ne font qu’effleurer. Il se manifeste par un flux d’intensité lorsque nous vibrons. J’entends

 

par là qu’il ne s’agit pas d’une disparition : quelque chose demeure et accompagne nos gestes et nos pensées, c’est pourquoi, parfois le cœur semble si lourd. Voici ce que démontre l’axiome de l’empathie qui se matérialise par un équilibre précaire et fragile à mesure

 

qu’il s’évapore provoquant des taches de hasard sombres et pensives, des frémissements syntaxiques, de légères vibrations dans les lignes de terre, des tremblements de l’atmosphère comme sous l’effet d’une chaleur intense. […]

 

Christophe Manon, Au nord du futur, NOUS, 2016, p. 49.

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