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22/07/2015

Antonio Porta, Les rapports

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Que peut-on justifier

 

                      à Edoardo Sanguineti

 

I

 

Prends garde à ce mois de juin vénéneux, privé de racines et de

fourmis, ce discours n’a aucun sens, plus, tout le monde

le sait, si vous voulez savoir quelque chose des origines de la vie,

elle n’eut pas d’origine, du monde, s’en moque, plus,

ce mois de juin n’est pas né, sachez-le, cessez de penser

à l’argent et choisissez, entre l’histoire et le drame ou

la tragédie, la vérité, je crois, et les faits tels quels, si

il n’y a pas de lieu, où l’on est né, ni la maison, personne

ne sait où c’est, et ainsi ne m’écoutez pas et je vous dis de

lui couper les bras, ce sera extraordinaire, qu’ils se libèrent

les grands seins, et mâchez, jusqu’au bout, dedans

la société et ses légendes, petites et grandes lèvres, dans

le parc qu’il s’invente, dans les buissons, pour enflammer le pénis,

où l’on court, au sens métaphorique, car en réalité

je suis à bout de souffle.

 

Antonio Porta, Les rapports, traduit de l’italien par Caroline Zekri,

préface d’A. De Francesco, postface de Judith Balso, NOUS, 2015,

p. 108.

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