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31/03/2015

Peter Gizzi, L'Externationale ; traduction Stéphane Bouquet

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La mémoire humaine est organique

 

Nous savons que le temps est une vague.

On voit ça dans le gneiss, migmatique

ou autre, tout s’effrite.

Ne désespérez pas.

C’est le message gelé dans les vieilles pierres.

Je suis juste un visiteur de ce monde

un intrus qui se dirige vraiment loin dans la glace.

Moi, me déplaçant sur une vaste étendue d’eau

bien que cela ne soit pas de l’eau peut-être du sel

ou la conscience elle-même

passant pour de l’empathie. Passant pour une vision.

Dotée d’un but la vue fleurit

et tombe en graines et recommence

à être une histoire comme n’importe quelle autre.

Être une historie ouverte et vulnérable

une mesure du temps, un jour, aujourd’hui on pourrait dire

un angle de lumière par exemple.

Examinons le vert. Allons ensemble

voir ce truc instable en devenir

violent et testant la gravité

si naturel dans sa faim.

L’existence organique de la gravité.

La nature organique de l’histoire.

L’histoire naturelle des larmes.

 

Peter Gizzi, L’Externationale, traduction Stéphane Bouquet,

Cori, 2013, p. 35-36.

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