24/02/2015
Agnès Rouzier, À haute voix
À haute voix
À haute voix.
Le lyrisme.
Les anges. Les monstres. Ce qu eles anges de Rilke peuvent avoir de monstrueux. « Car le beau n’est rien d’autre / que le commencement du terrible. »
Ne pas oublier ces moments où je ne peux plus écrire.
Étrange silence.
C’était parler des mots contenus dans la gorge. Le « travail de la mort », le « travail du deuil » sont inclus dans la voix lyrique. Quelque chose qui commence, qui chante, mais qui ne s’inscrit nulle part.
Toute belle voix est, effectivement, pour moi, une voix de silence.
Le lyrisme. Cerner à nouveau le lyrisme, sa manière, cerner le moment où il commence et où la défaite est déjà là, mais triomphe et défaite se mélangent, où triomphe est comme un triomphe du corps, le triomphe d’un instant, le triomphe et la préparation d’une chute. C’est cela qui est important.
Agnès Rouzier, À haute voix, dans Change, "La machine à conter", octobre 1979, p. 71.
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