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12/11/2014

Jean-Luc Sarré, La part des anges

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On n'a pas le cœur à défaire

pour les vider de nos vacances

les valises qui encombrent l'entrée.

Les fantômes sentent la naphtaline

et le plaisir n'est plus le même

de convier le jour à noyer

un salon qui nous paraissait

vaste il y a seulement deux mois.

On ôte un suaire, on se vautre,

ni heureux ni triste, égaré

parmi les images de l'été

— elles et la nuit et la musique.

 

 

Mêler sa voix à celle des autres

en laiqqanr croire qu'on sait lire

ces indéchiffrables portées

ne fait pas longtemps illusion.

« Cheval sanglé jusqu'aux faugères

tu seras mon solfège » dit l'enfant

en pressant les flancs d'un dimanche

qui rentre rênes longues, encolure basse.

 

Jean-Luc Sarré, La part des anges, La Dogana,

2007, p. 91, 36.

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