02/12/2013
Gabrielle Althen, "Réjouissance", "La limite et l'abîme"
Réjouissance
Prémonition d'oiseau fort
La cascade cherche l'azur
Comme s'il habitait parmi nous
Sous la pluie verte il se trouva
Quelques vieillards preux et vivants
Pour soulever le rideau de ces mots
Tout en riant ces bons savants
Une grosse mouche active
Exhibait sans penser
Le moteur de son vivre
Et le temps continua sans plus en avoir l'air
Amen dit la vie
Sans qu'on sût qui parlait.
*
La limite et l'abîme
Mer transparente mer opaque
On ne sait pas de quel côté seront les pleurs
Peau de reptile ou verre nu
On ne sait de quel côté viendra la peur
De part et d'autre
Les mots sont retombés
Qui jonchent le passé
Et la mer qui demeure ne s'est pas retournée
Gabrielle Althen, Poèmes inédits", dans NU(e), n° 53,
2013, 234 p., p. 37 et 40.
Publié dans ANTHOLOGIE SANS FRONTIÈRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gabrielle althen, "réjouissance", "la limite et l'abîme", peut, oiseau | Facebook |
Les commentaires sont fermés.