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11/02/2013

Lionel Ray, Comme un château défait

Lionel Ray, Comme un château défait, les mots, le temps

De toi que reste-t-il ? les mots et les chemins

de partout tombent

comme les cartes du jeu ancien.

 

Tu appelles du fond de la gorge

toutes les paroles du monde.

 

Ces mots qui ne sont à personne,

pour la grande moisson nocturne,

la messe noire du souvenir.

 

                              *

 

Le termps ne vieillit pas,

il tourne la page du jour,

préserve la nuit dans  son poing de pierre.

 

Le temps est un pays immobile

en deça d etoi-même.

 

Il éloigne toute fin, la dissipe,

verger aux fruits obscurs

et familiers.

 

Lionel Ray, Comme un château défait, Gallimard,

1993, p. 94 et 95.

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